Rosimond, un petit maître aristocrate du XVIIIème siècle résidant à Paris, descend en province afin de se marier avec Hortense. Or, ce mariage arrangé par sa mère rencontre beaucoup d’imprévus.
Rosimond, par ses allures précieuses et ridicules, provoque et bouleverse la belle Hortense. Elle décide ainsi de renoncer à cet engagement. Dorimène, une ancienne liaison du jeune homme, arrive à son tour, souhaitant faire échouer ce mariage arrangé. Egaré par le déni de ses propres sentiments, Rosimond se prend au jeu de la séductrice. Face à cette impertinence, Hortense et sa servante Marton, toutes deux dotées d’un bel esprit, décident de corriger le jeune homme.
Le jeu de Loïc Corbery est exemplaire et son personnage très amusant. Tantôt ridicule et orgueilleux, il incarne également un adolescent confus et fragile face à l’autorité de sa mère.
La pièce traite avec humour et légèreté des attitudes des petits-maîtres d’autrefois. Maniérés et ridicules, ces aristocrates cachaient leur amour par orgueil.
Cette comédie nous interroge sur la nécessité de l’aveu amoureux. Marivaux y suggère des réponses, lors de répliques sages et intemporelles. « Vous n’avez pas besoin de vous distinguer par de faux airs, restez ce que vous êtes. » conseille le père d’Hortense à Rosimond. «C’est de vos façons dont vous devez rougir, et non pas d’un amour qui ne vous fait qu’honneur ».
Une comédie satirique qui fait l’éloge de la simplicité et du naturel, notamment lorsqu’il s’agit d’amour…