Eric Dupont-Moretti à la Barre

de Eric Dupont-Moretti
« Un humanisme insolent » « Une impertinence fascinante » « Envoûtant »

Eric Dupont-Moretti monte sur les planches afin de nous raconter ses débuts et ses plaidoiries en tant que jeune avocat. L’impertinence du personnage rend le monologue puissant, l’insolence de l’orateur donne à la plaidoirie un aspect théâtral.

Eric Dupont-Moretti monte sur les planches afin de nous raconter son enfance, ses débuts et ses plaidoiries en tant que jeune avocat. Il interroge avec sagesse et maturité son public sur les principes du droit et sur des valeurs oubliées dans notre société.

Il nous dépeint avec passion sa vie d’avocat, ses échecs et ses succès, toujours en essayant d’en donner une définition. «L’avocat, celui qui prête sa voix à un homme qui n’en a plus». «Etre avocat, c’est être seul contre tous ». «Les avocats sont des insoumis » finira-t-il par affirmer avec modestie..

« Nous vivons au pays de l’intime conviction » déclare l’orateur qui avoue son goût prononcé pour les mots et pour les idées.

L’avocat nous expose sa philosophie de vie : «Il faut s’indigner, se révolter toujours, refuser l’injustice ».

Il parle de la notion de vérité. La vérité du juge n’est pas celle du procureur, ni celle de l’avocat. Il aborde la question de l’acquittement, du bénéfice du doute, de l’opinion publique et de la morale. « L’opinion publique, cette prostituée qui tire le juge par la manche ». « Le droit et la morale ne doivent pas être confondus ».

Eric Dupont-Moretti s’appuie sur de nombreuses anecdotes, à la fois célèbres et intimes.

Une belle présence scénique, une voix rauque, des mots justes, l’avocat prend l’espace et se met en scène.

L’impertinence du personnage rend le monologue puissant, l’insolence de l’orateur donne à la plaidoirie un aspect théâtral.

Dans la dernière partie du spectacle, Eric Dupont-Moretti prend sa revanche et tombe dans la défensive. La colère monte. Il critique ouvertement le mauvais usage des réseaux sociaux, la perte de liberté pour l’homme face à un «hygiénisme » grandissant et l’imposture de la moralité publique.

Beaucoup de ses idées sont pleines de bon sens, mais quand il parle du terrorisme ou s’attaque à des personnalités politiques, l’unanimité du public prend fin. Ce qui ne l’empêche pas de quitter la salle sous une pluie d’applaudissements en déclarant « Je suis un homme libre »!!

Prochainement
Théâtre de la Madeleine