Allemagne, 1933, une riche famille d’industriels détient des usines d’acier. Sous la pression du régime nazi, elle tombe dans la corruption et la barbarie. En quête de pouvoir, les membres de la famille se massacrent les uns après les autres afin de reprendre la tête de l’entreprise familiale et de satisfaire les ambitions du régime allemand.
On plonge dans un univers sordide. La folie côtoie librement la barbarie. La violence est partout, tant dans les images projetées à l’écran que dans les actes de cruauté suggérés de façon répétitive.
La violence est visuelle mais aussi psychologique. Cette «expérience sensorielle » est unique.
La pièce bouleverse, choque, et délie les langues des médias. Aux uns, elle suscite l’admiration car elle ose ce que la comédie française n’a encore jamais joué ; aux autres elle inspire le scandale et l’horreur. Je fais partie de la seconde catégorie.
Or, on ne peut pas nier que l’effet est efficace. On y ressent l’effroi, l’indignation, la pitié envers des personnages humiliés, dénudés, massacrés ; en somme, on vit l’horreur du génocide et la terreur du régime nazi. Sous cet angle, la pièce est très réussie.
Le jeu des comédiens reste exemplaire et le casting de qualité. On y retrouve Denis Podalydès, Guillaume Gallienne, Loïc Corbery, Adeline d’Hermy et Christophe Montenez.
Notre avis est catégorique. Ce spectacle est hautement déconseillé aux âmes sensibles et aux passionnés de théâtre classique, et reste uniquement recommandé aux amateurs de sensations fortes dotés de sang-froid.
La pièce fait certes parler d’elle, mais les avis restent grandement mitigés.