Le 13 Octobre 1761, Marc-Antoine Calas est retrouvé étranglé dans la maison familiale. Le capitoul David de Beaudrigue, officier municipal de Toulouse, décide de se saisir de l’affaire. Protestant, le père de Marc-Antoine, Jean Calas, est accusé du meurtre de son fils. Le bruit court que ce dernier souhaitait se convertir au catholicisme. S’ensuit un appel à témoins déroutant, et un verdict profondément injuste.
La pièce nous relate l’une des plus grandes erreurs judiciaires du 18ème siècle, qui provoque la colère des intellectuels. On y trouve une parodie sordide de l’enquête. On dénonce les contradictions de la justice et de la religion. « Des juges qui condamnent sur des rumeurs et des religieux qui font couler du sang ». On prône la philosophie et on cite en exemple l’ouvrage « Traité sur la tolérance » publié par Voltaire, afin d’obtenir la révision du procès. « La philosophie seule vaincra le monde du fanatisme. »
Un spectacle qui provoque, bouscule, bouleverse, amuse et indigne. Une pièce, qui malgré la prescription des faits, reste actuelle.
« En un mot, la tolérance mutuelle est l’unique remède aux erreurs qui pervertissent l’esprit des hommes d’un bout de l’univers à l’autre. » Voltaire