Après celle d’ «Edmond », voici la critique de son œuvre « Cyrano de Bergerac ». Sans surprise, mais il faut néanmoins le souligner, ce fut un réel chef d’œuvre !
En quelques mots, voici l’histoire de notre héros. Cyrano, doté d’un bel esprit mais défiguré par un nez proéminent, aime en grand secret sa cousine Roxane. Il aide en cachette Christian, qui a le don d’être beau mais le malheur d’être sot, à séduire sa cousine, dont il est également amoureux, par le biais de ses mots et de ses lettres. Devant de telles déclarations, Roxane, séduite par les hommes d’esprit, pense aimer Christian et l’épouse. La mort soudaine de ce dernier, sur un champ de bataille à Arras, astreint Roxane à finir ses jours au couvent. Ce n’est qu’au dernier souffle de Cyrano, 15 ans plus tard, que le silence se brise.
L’interprétation de Michel Vuillermoz est grandiose. Entre duel et poésie, guerre et amour, bataille et poème, le personnage de Cyrano se révèle touchant, rocambolesque, provocateur et indépendant. Prisonnier d’un pacte entrepris avec Christian «Je serai ton esprit et tu seras ma beauté, à nous deux nous la séduirons », Cyrano se prive du bonheur d’être aimé.
La mise en scène de Denis Podalydès est esthétique. Les costumes d’époque réalisés par Christian Lacroix sont superbes. Le décor est d’une immense richesse, exhibant tour à tour une rôtisserie fournie et dorée, des jardins, et un champ de bataille.
Symbole d’un grand succès, la pièce fut couronnée de 6 molières.
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