Alep, Juin 2014. Mossoul est tombée. Daech arrive. La famille de Rehana doit fuir. Le père reste au village pour combattre. A la frontière de la Turquie, l’adolescente kurde décide de partir à la recherche de son père. Capturée, puis vendue aux enchères à Raqqa, la jeune femme nous raconte la terreur exercée par Daech, les violences faites aux femmes, et les massacres envers son peuple.
Anciennement pacifiste, Rehana devient une tueuse. Destinée à être une victime, elle choisit la résistance. Prénommée « Mon ange », elle incarne « un monstre » de justice.
« Tu n’as peut-être pas envie de faire la guerre à Daech mais Daech est contre toi. Tu es tout ce qu’ils détestent : occidentale, progressiste et éduquée. Si on ne se bat pas contre eux, c’est cette justice qui dominera. Si tu ne te bats pas tu facilites, si tu facilites tu collabores. «
« C’est un paradoxe terrible que pour construire une terre libre de toute tyrannie, il faut être aussi sanguinaire que les tyrans ».
Un monologue poignant d’une femme kurde devenue malgré elle le symbole de la résistance.